Que sait-on des trois communes de St-Jean, Fras et Pinsec d'avant 1798 ?
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Avant de les décrire sommairement, il faut rappeler comment l’abbé Erasme Zufferey les a localisées. Il l’a fait à partir d’actes notariés déposés aux archives cantonales qui les tiennent des archives de l’évêque et du Chapître.
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Jusque vers 1500, le Chapître avait seul le droit de stipuler des actes. Sur place, il confiait ce soin au curé de la paroisse ou à un homme de confiance qui lui fournissait un double. Des rouleaux entiers de ces actes ont disparu, sauf, pour Anniviers et Vercorin, 200 parchemins de la période 1298-1314.
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Que peut-on tirer du dépouillement de ces documents ?
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qu’une bonne partie des noms locaux d’alors existent encore aujourd’hui;
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que les noms de famille actuels commencent à apparaître;
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qu’une chapelle existait à St-Jean d’en haut ”celle au bord de la Combaz”, mentionnée en 1266 déjà, comme incline à le croire M. Cassina; en creusant aux alentours de cette bâtisse en nette forme de chapelle, Erasme Zufferey-Vianin y avait découvert des crânes ...;
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que le nom de ”Mayoux” ou quelque chose d’approchant ne figure jamais, sauf un rapprochement discutable avec ”pré du Major”;
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qu’il y avait un habitat plus dispersé qu’aujourd’hui, fait de plus petites unités;
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que certains notables se nommaient ... de Fariné, ... de Prarion ...
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Saint-Jean
Les documents abondent par rapport aux deux autres communes de Fras et de Pinsec.
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1280: par acte notarié, Pierre dit Mugnier de Mission vend un ”cens” à Pierre dit Fariné.
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1315: Jean d’Anniviers fait don de 2 boisseaux de seigle pour l’aumône de la St-Jean
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1368: un particulier donne le ”cens” d’un fichelin de seigle chacun à l’église de Ste Euphémie de Vissoie, à la confrérie de St-Jean, à celle de St-Théodule à Grimentz.
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1435: Jeannod Massy lègue 6 derniers annuels pour l’aumône qui se fait aux personnes qui suivent la croix aux Rogations.
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1489: les hommes de St-Jean réunis comme d’habitude pour leurs affaires communes près de la croix, donnent à perpétuité à Jean Escor un pré à Cresté contre 5 quartans de bon fromage de mayen à fournir le mardi des Rogations.
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1519: construction de la chapelle de St-Jean du milieu.
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1601: St-Jean achète une vigne à St-Maurice de Laques.
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1625: St-Jean achète une vigne à Regrillon sur Granges, (revendue en 1978). Le vendeur de 1625 met une clause particulière à la validité du marché ”... à condition de pouvoir participer ma vie durant, au repas de la communauté, le mardi des Rogations”.
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1780: St-Jean achète le moulin du Martinet (aujourd’hui à Prarion).
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Ces relevés et bien d’autres documents permettent quelques conclusions.
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Les confréries à caractère religieux et caritatif, plus utiles et moins dangereuses pour les seigneurs, ont précédé les communes.
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Le mot Rogation va recouvrir deux réalités différentes en Anniviers.
a) celle qui survit comme assemblée primaire des bourgeois.elle se tenait jusqu’en 1927, le mardi qui précède l’Ascension comme en 1489 déjà à St-Jean. Où se tenait-elle ?une chose est certaine: en 1641, la salle bourgeoisiale actuelle est construite.
b) celle qui a vécu jusque vers 1960 comme procession d’intercession en faveur des récoltes. Ces Rogations-là, le terme signifie demande, furent initiées par un évêque des environs de Grenoble vers 450, afin d’obtenir protection de Dieu contre les calamités de ce temps: famines, séismes, invasions, loups, ...
Se déroulant sur les trois jours qui précèdent l’Ascension, elles s’étendent à toute la chrétienté dès 700. Les processions prendront une telle ampleur en Anniviers qu’il a fallu en réglementer le déroulement et même en réprimer les abus d’alcool ...
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Pinsec
Vers 1300, ce village s’écrivait Pessey, Pense, Pensey.
Comme signifié plus avant, Pinsec a constitué un cas à part dans l’histoire d’Anniviers.
”Le Chapître y possédait en propre des terres ainsi que le quart de tous les biens communs. La gestion matérielle incombait à un ministral de l’endroit; l’administration civile dépendait d’un chanoine qui prenait le titre de vidame ou de vice-seigneur. Il ne résidait que rarement au village. Sa venue était annoncée par le sautier d’Ayer aux criées publiques, à la sortie des offices. Dès son arrivée, il rendait la justice devant la chapelle.
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Cette appartenance partielle du Chapître n’empêchait pas Pinsec, au point de vue paroissial et militaire de faire partie du quartier de Vissoie et de la communauté d’Anniviers.”
Un document de 1617 mentionne une chapelle élevée en l’honneur de St-Symphorien. Elle se situait dans le bâtiment d’école actuel.
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De Pinsec, il vaut la peine de lire l’arrangement intervenu avec le Chapître en 1778. Celui-ci est relevé dans son français d’origine, tel que rédigé par le notaire Jean-Georges Roux. Outre un langage compliqué, il révèle la distance énorme entre le bon peuple et ses maîtres. Il nomme aussi une catégorie de personnes, les ”terrementiers” représentés par Augustin Seullio. Les terrementiers, parfois ”terriens” possèdent des terres, le droit aux parcours, aux forêts, sans être de la communauté, sans être communiers.
Les derniers droits du Chapître sur Pinsec sont rachetés en 1804.
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Les Fras
A l’origine, les Frasses d’aujourd’hui s’écrivaient les Pras, les Phras dont la signification est ”les Prés”. Cette commune est la première de la Vallée à se donner un règlement en 1554 suite à une ordonnance ”cantonale” de 1549. Afin d’imaginer les préoccupations des gens de cette époque, il vaut la peine de lire attentivement ce document.
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La commune des Frasses, outre les Frasses eux-mêmes, comprenaient encore des habitations à Prarion, au Pischieux, au Tsahèla, à la Crette, ...
En 1627, les Frasses construisent la chapelle, réduite à l’état de cave privée en 1898 et démolie en 1961 ... pour un élargissement de la route Mayoux-Pinsec.
En 1643, les Frasses achètent le bâtiment bourgeoisial actuel, (agrandi en 1798). Presque toutes les communautés d’Anniviers construisent ou achètent une cave et salle à cette époque, ainsi que des vignes.
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Qu’elles étaient les limites des 3 communautés avant leur fusion en 1798 ?
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Lors de la réalisation du plan d’aménagement des forêts de la commune de St-Jean de 1894, l’ingénieur Lorétan écrit:
Pinsec: des terres de Chalais au torrent de Pinsec.
Les Fras: du torrent de Pinsec au sud de la ruelle du Trutzau (sortie sur la route du chemin vicinal Mayoux-Plandissoz-Fariné) et le ruisseau des Sempelet.
St-Jean: de là jusqu’à la juridiction de Grimentz et d’Ayer.
La délimitation entre St-Jean et les Frasses mérite un petit arrêt. En 1641, St-Jean conteste l’obligation qui lui est faite d’entretenir le chemin ”depuis le pont du Prilet sous les Plandisso, jusqu’à Nirtorenne.”
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Se basant sur un acte de 1570, les Frasses refusèrent. St-Jean fut condamné à l’entretien du chemin et au paiement des frais judiciaires ... En 1759, St-Jean demande que son territoire s’étende du côté de Mayoux jusqu’au pont du Prilet puisqu’il doit entretenir le chemin de St-Jean - Vissoie jusque-là. Les Frasses ne l’entendirent pas ainsi. Le vice-châtelain Antoine Crettaz rendit cette sentence: ”St-Jean verse 90 livres aux Frasses qui dès lors entretiennent le chemin.”
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1798, c’est la création dans les faits de la commune de St-Jean actuelle. Pinsec vote sa dissolution en tant que commune. St-Jean, Fras et Pinsec fusionnent. La date de 1798 figure sur notre drapeau comme celle de 1821 (Armorial valaisan) qui marque la fin des ”Tiers” et la reprise de leurs compétences par les communes. A en croire Vissoie lors du procès avec Grimentz, le mariage entre St-Jean et Grimentz ne fut d’ailleurs jamais consommé: ”Il était même arrêté que St-Jean devait se réunir avec Grimentz. Mais plus heureux et plus clairvoyant, St-Jean s’est repenti le lendemain et ne s’est jamais réuni à Grimentz.” Pour connaître cette période de l’histoire anniviarde, il faut lire ”Nomades et sédentaires” de Bernard Crettaz.
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Bourgeoisie et Municipalité de St-Jean de 1850 à 2000
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En 1851, une loi instaure dans les faits, en Valais, l’existence de deux communes sur le même territoire: la commune bourgeoise (la bourgeoisie) et la commune municipale (la commune). Comme il s’agit de deux administrations différentes, on devrait donc trouver deux ”livres de comptes” et deux ”livres de protocoles” différents aussi. Il n’en est rien, car jusqu’en 1912, il n’y a qu’un conseil pour les deux administrations. Il est composé uniquement de bourgeois.
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De 1851 à 1895, il y a un seul compte pour les deux communautés. Le premier livre de protocoles retrouvé date de 1895. Il est par conséquent difficile d’appréhender ce qu’était la vie locale des huitante années qui séparent 1815 de 1895. Il faudrait fouiller les archives cantonales pour étudier le courrier adressé par la commune du canton, la commune n’ayant pas de courrier archivé. Ce travail dépasserait le cadre de cette étude.
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Quatre évènements sont dignes de mention:
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1816: l’avalanche de Mayoux.
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1853-1863: construction de la route à chars de Sierre à Vissoie.
Avis du Conseiller d’Etat Barman en 1853 ”Ne vous laissez pas venir à l’idée de faire une route à chars, ce ne sera jamais qu’un chemin muletier”. -
1854: variante pour atteindre Anniviers: la route des fonds de Chippis au Grand-Pont .
”D’autre raisons, si l’on en croit l’abbé Benoît Salamin, auraient milité en faveur de ce tracé. Ainsi, les avocats Rion et Solioz, qui s’étaient installés à Sion, auraient pu se rendre directement à Mayoux, leur village d’origine. Ils avaient chargé des ingénieurs d’étudier ce trajet, mais le projet était si coûteux qu’il aurait fallu vendre la vallée entière pour le réaliser”. -
1896: suppression des libations à la procession des Rogations.
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Autres temps, autres choix
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1885: la jouissance des avoirs de la bourgeoisie est subordonnée au domicile dans l’une des 3 communes de la paroisse de Vissoie (Ayer, Grimentz, St-Jean). Une absence de deux années de ces trois communes est considérée comme définitive. Exception est faite pour les étudiants et les personnes au service de l’Etat.
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1927: ont droit aux avoirs de la bourgeoisie tous les bourgeois domiciliés dans le canton pour les répartitions en espèces (la compra) ou en nature. Les droits de parcours, de bois d’affouage et de construction, de litière sont réservés aux bourgeois domiciliés dans les 4 communes d’Ayer, Grimentz, St-Jean et Vissoie.
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1937: seuls les bourgeois et les domiciliés peuvent cueillir champignons, myrtilles et framboises sur le terrain bourgeoisial.
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1948: par 22 non contre 18 oui les bourgeois refusent l’agrégation de Max Jägendorf, époux d’une bourgeoise Solioz, pour le montant de fr. 10'000.--. En 1999, son petit-fils est devenu bourgeois actif pour 10.-fr. puisque descendant d’une bourgeoise.
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1960: les bourgeois annulent les 100.-fr. d’entrée aux enfants nés de bourgeoises filles-mères. Ils paieront 5.-fr. comme les autres.
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1961: suppression de la fonction de procureur. C’est la fonction qui a traversé le plus de siècles en Anniviers, puisqu’on la cite déjà vers 1300.
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1962: premier repas chaud aux Rogations, convivialité et sobriété l’accompagnent.
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1971: une trentaine de dames participent aux Rogations suite à l’obtention des droits civiques en 1970.
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1978: premier goûter des mères domiciliées.
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1989: 36 dames mariées, ayant repris leur droit de cité sur St-Jean, entrent à la bourgeoisie.
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1993: l’assemblée approuve la proposition du Conseil d’ouvrir plus facilement les caves contre rémunération. Début des présentations des familles bourgeoises. Location des Frasses à l’Association portugaise d’Anniviers.
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1996: le Conseil passe de 5 à 3 membres. La cave de villa est louée. Naissance du ”Gîte de St-Jean” dans les locaux communaux et bourgeoisiaux.
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2000: les bourgeois de St-Jean s’offrent le résumé d’une modeste histoire : celle d’une communauté à laquelle s’alimentent leurs racines légales lointaines ou récentes.
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2005: à l'unanimité les bourgeois acceptent l'agrégation de Asitha Kotanadurage, fils adoptif de Martial et Marie-Hélène Massy.
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2007: à l'unanimité les bourgeois acceptent l'agrégation de Nicolas Michelet, époux de Carine née Clivaz.
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2015: la Bourgeoisie rachète à la Commune d'Anniviers la maison bourgeoisiale et entreprend de gros travaux de rénovation.
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2016: à l'unanimité les bourgeois acceptent l'agrégation de Timothé Métry, fils d'Anick Métry-Vouardoux et petit-fils de Léon Vouardoux.
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2021: à l'unanimité les bourgeois acceptent l'agrégation de Vladimir Granziero, époux de Laetitia Massy
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2023: c'est une petite révolution au sein de la Bourgeoisie de St-Jean. L'assemblée accorde les mêmes droits d'entrage aux enfants de bourgeoises actives. Elodie Maiorano, originaire d'Anniviers et fille de Florence Vianin, est la première à faire son entrage par filiation de sa maman. La Bourgeoisie de St-Jean est la première bourgeoisie d'Anniviers à accorder ce droit aux même conditions que les entrages par filiation du papa.